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Généalogie à la Désirade (Guadeloupe)

Gaétan SAZAME et sa famille

Gaétan SAZAME figure dans ma liste de natifs de la Désirade inscrits sur les registres des nouveaux libres d'autres communes. Dans le cas présent, il s'agit de Saint-François et l'inscription, à la date du 10 janvier 1849, concerne trois générations d'une famille. 

3658 / Suzanne, âgée de 60 ans, née à Sainte-Anne, demeurant au service du citoyen DECHOSAL à Saint-François, recensée au n° 7401, que nous nommons Suzanne SAZAME.
Laquelle nous a déclaré reconnaître pour ses enfants naturels :
3659 / 1° Ambroisine, âgée de 31 ans, née à la Pointe-à-Pitre,  au service du citoyen DECHOSAL à Saint-François, recensée n° 7402, que nous nommons Louise SAZAME.
3660 / 2° Chéry, âgé de 22 ans, né à la Pointe-à-Pitre, au service du citoyen Joseph SURVILLE à Saint-François, recensé n° 7405, que nous nommons Pierre Denis SAZAME.
Et la citoyenne Louise SAZAME ci-dessus inscrite n° 3659, nous déclare reconnaître pour son enfant naturel, 
3661 Gaétam, âgée de 9 ans, née à la Désirade, demeurant chez le citoyen DECHOSAL, que nous nommons Gaétan SAZAME.

L'usage du féminin pour ce dernier résulte d'une simple erreur. Comme le prénom l'indique, Gaétan est de sexe masculin et le 29 février 1868 à la Baie-Mahault, il se reconnait le père de Louise Eugénie, née le 24 du même mois dans la case n° 9 de l'habitation Belle-Plaine, fille de la demoiselle Jeannette EPHRAIM, 32 ans, cultivatrice. Il est âgé de 26 ans et est cultivateur. 

La consultation d'autres inscriptions montre que pour un nouveau libre travaillant la terre, il est indiqué cultivateur, parfois ancien cultivateur, sur une habitation dont le nom suit, tandis que pour un artisan, il est par exemple dit charpentier au service de la citoyenne une telle, forgeron chez le citoyen un tel. Je pense que, dans le cas de Suzanne et sa fille, au service de signifie domestique de et se réfère à une situation actuelle pouvant éventuellement trouver sa source dans le passé.

Chéry pouvait aussi bien être domestique qu'employé ou ouvrier pour Joseph SURVILLE. Il s'agit de Charles Joseph SURVILLE, commerçant puis propriétaire, né le 18 février 1811 à Saint-François (sa naissance n'y a été déclarée que le 23 juin 1816). Fils légitime de Charles SURVILLE et de Marie Louise DECOSTIERE (mariés le 21 juillet 1807), il épouse en premières noces Laure Félicité, veuve de Jean François VERLAS, le 21 juillet 1830. Dans cet acte, ils sont dits de couleur libres.

Laure Félicité décède le 30 avril 1850 dans sa maison située sur la place. Son veuf épouse le 15 octobre 1851 à Saint-François Louise Félicité PATRICK, née le 8 mars 1828 au Moule. L'acte de naissance d'un fils, à la date du 27 juillet 1852, nous confirme qu'il vit au bourg de Saint-François. Sa maison se trouve sur la place de l'Eglise. C'est donc très vraisemblablement au bourg que Pierre Denis SAZAME est à son service.

[Charles Joseph SURVILLE meurt à Pointe-Noire le 1er novembre 1856. Il en était le maire et le commissaire de police du canton. Le 3 juillet 1857 sa fille Marie Louise Félicité Laure SURVILLE, née à Pointe-Noire le 17 septembre 1855, décède à Saint-François où Louise Félicité PATRICK semble être rentrée.]

C'est sous le nom de Pierre Denis SAZANNE qu'il se marie à Pointe-à-Pitre le 20 février 1851 avec Agnès VANSTEL,  blanchisseuse âgée de 45 ans et native des Abymes. Cette nouvelle version de son nom de famille souligne plus encore le fait que le prénom de sa mère a servi d'inspiration lors de l'attribution de leur nom patronymique. 

Pierre Denis SAZANNE, qui n'a que 25 ans, est dit né et domicilié à Pointe-à-Pitre. Il est ouvrier boulanger. Sa mère est en vie et journalière à Pointe-à-Pitre. Il meurt 30 janvier 1859 à Pointe-à-Pitre à l'âge de 33 ans. Il est boulanger et décédé dans sa maison sise Faubourg des Abymes. Suzanne SAZAME, sans profession, est en vie.

Agnès VANSTEL, dont j'ai oublié de préciser qu'elle a été affranchie à Pointe-à-Pitre par un arrêté du gouverneur du 3 février 1847, s'y remarie le 5 mai 1862 avec Jean Baptiste dit Chouchou, maître ferblantier. Celui-ci meurt le 4 août 1862, Agnès VANSTEL décède quant à elle le 9 avril 1874 dans sa maison Faubourg des Abymes, âgée de 69 ans et sans profession. 

Leur acte de mariage était au nom de Jean Baptiste JEAN-LOUIS et plus tard, il est découvert qu'une confusion d'identité a eu lieu. Un jugement est nécessaire pour permettre au vrai Jean Baptiste JEAN-LOUIS, menuisier, de contracter union. La transcription du jugement à l'état civil de Pointe-à-Pitre est effectuée  le 18 novembre 1868 et le 1er décembre, Jean Baptiste JEAN-LOUIS peut convoler en justes noces. 

Louise SAZAME a aussi quitté Saint-François pour Pointe-à-Pitre dont elle est native. Elle y meurt le 3 janvier 1870.  Son nouveau prénom et son ancien cohabitent et l'acte est au nom de Louise Ambroisine SAZAME. Elle était journalière. On y apprend que Suzanne SAZAME est en vie. Agée de 80 ans, sans profession, elle est domiciliée dans la même ville. 

C'est le 1 août que Suzanne SAZAME y rend l'âme. Elle est dite âgée de 86 ans, sans profession, domiciliée en cette ville où elle est née de parents inconnus. Il semble que cette dernière information soit erronée car lors de son inscription en tant que nouvelle citoyenne, le lieu de naissance donné est Sainte-Anne et il est plus logique de se baser sur un document établi de son vivant. 

Gaétan SAZAME était cultivateur à la Baie-Mahault en 1868. Le 13 mai 1876, il se marie au Lamentin avec Augustine VERSPAN, âgée de 23 ans, ménagère, née à la Baie-Mahault, et dont les parents, Jean VERSPAN et Marguerite PONTEROS, de leur vivant cultivateurs, sont décédés. Gaétan SAZAME, âgée de 36 ans, est bien dit né à la Désirade. Sacristain, il est domicilié à Sainte-Rose.  

Ce mariage ne semble pas avoir eu de postérité mais Louise Eugénie SAZAME, la fille nature de Gaétan SAZAME, a eu plusieurs enfants. Le 26 avril 1887, elle donne naissance à Sainte-Rose, où elle est servante, à une fille, Beuve Valentine SAZAME. Le 6 octobre 1891, c'est la naissance à Pointe-à-Pitre d'Aristide Georges Emmanuel SAZAME, puis le 23 décembre 1893, celle d'Alice Adélaïde Alexandrine SAZAME. Dans ces deux actes, elle est dite domiciliée à Sainte-Rose et sans profession. 

Je viens de découvrir que Gaétan SAZAME est mort au Lamentin le 31 août 1877 dans la maison de Jean MOBETIE, section Mittou. Il était dit sacristain et domicilié à Sainte-Rose. Cependant, lorsque, le 16 avril 1877, il déclare la naissance d'un fils, né le 9 courant dans sa maison au bourg Grand'Rue, il est dit marin et domicilié sur la commune. L'enfant, Jean Annoncia SAZAME, décède malheureusement le 19 avril 1877.

Le 19 janvier 1881, sa veuve donne le jour à Jean Marie Sébastien VERSPAN dans la case qu'elle occupe, sise au bourg Grand'Rue. Le 6 février 1883, elle a un fils, Appolinaire Uldaric MOBETIE. Le 12 juin 1885, elle a un autre fils, Guy Olympe Jean MOBETIE, et le 17 octobre 1887, une fille, Jeanne Flore MOBETIE, laquelle meurt le 24 novembre 1889. Leur père est Jean MOBETIE, charpentier.

Le 22 juin 1889, toujours au Lamentin, Jean MOBETIE, 59 ans, charpentier-propriétaire, veuf d'Antoinette GLAIEULE, épouse Augustine VERSPAN, 36 ans, sans profession, veuve de Gaétan SAZAME.  Ils légitiment leurs trois enfants. S'il est fils de Jean MOBETIE, Jean Marie Sébastien VERSPAN est adultérin car Antoinette GLAIEULE n'est décédée que le 21 novembre 1881, et la légitimation impossible.

Le mariage est de courte durée car Jean MOBETIE meurt le 24 août 1889. Augustine VERSPAN est enceinte et Julie Mathilde MOBETIE vient au monde le 15 février 1890. Le 28 décembre 1899, Augustine VERSPAN reconnaît Marie Angélina, née le 2 mars 1872, qu'elle eu de sa relation avec Saint-Aimé ANNIMETTE, dans la perspective du prochain mariage de la demoiselle (célébré le 24 février 1900). Augustine VERSPAN est en vie quand son fils naturel se marie le 24 janvier 1903.

Je ne connais pas la filiation de Jeannette EPHRAIM, compagne de Gaétan SAZAME. Elle est née vers 1843, probablement à la Baie-Mahault.  C'est vraisemblablement une nouvelle libre mais les registres des nouveaux citoyens de cette commune on disparu. Agée de 16 ans, cultivatrice, elle y devient mère de Lucia EPHRAIM le 22 janvier 1859.

Le 26 avril 1863, même commune, la naissance d'Hyppolite EPHRAIM et elle est encore cultivatrice, tout comme en 1868 à la naissance de Louise Eugénie SAZAME. Elle est blanchisseuse à la naissance et au décès d'Innocente Eléonore EPHRAIM, née le 4 janvier 1874 à Pointe-à-Pitre, y décédée le 12 juin 1879. Même chose à la naissance de Léon Edgard EPHRAIM le 2 mai 1880 à Pointe-à-Pitre. Je perds sa trace après cet évènement.

Gaétan SAZAME est né à la Désirade vers 1839/1840. Sa mère à Pointe-à-Pitre vers 1817/1818 et sa grand-mère maternelle à Sainte-Anne vers 1788/1789. Ces lieux sont à relier à la famille DECHOSAL qui est issue de l'union de Numa DECHOSAL (parfois DUCHOSAL),marchand, né en 1799 à dans le Pas-de-Calais, et Marie Marguerite MOREAU (Betsi MOREAU dans quelques actes). C'est plus particulièrement à cette dernière qu'il faut s'intéresser.

Elle est née le 29 mars 1794 à Pointe-à-Pitre de parents mariés le 20 mai 1793 à Sainte-Anne. Elle se marie une première fois à Pointe-à-Pitre en 1815 avec Louis Prosper LAROCHE (Le Moule 1792 - Pointe-à-Pitre 1829) puis une seconde fois à Baie-Mahault en 1830 avec Numa DECHOSAL. Ils s'installent à la Désirade. En 1833, un fils naît sur l'île puis un autre en 1835. Une décennie plus tard, ils vivent toujours à la Désirade quand sa fille Célanie Cécile LAROCHE y épouse Paul MIRRE le 29 janvier 1845.

En 1848, Numa DECHOSAL est déjà à Saint-François, probablement depuis 1846. Le 17 janvier, il déclare le décès de son esclave Nicolas dit Colas, âgé de 70 ans, n° 7522 du registre matricule. Le n° matricule 7500 correspond à une naissance du 23 consignée le 24 octobre 1846. Il a donc été inscrit après cette date et avant le 2 janvier 1847 où une naissance de la veille est enregistrée sous le n° 7559. 

Les numéros de Suzanne et ses enfants étaient, 7401, 7402 et 7405, ce qui permet de situer assez bien la période de leur inscription car le n°7400 est celui d'une naissance du 19 enregistrée 21 février 1846. La naissance suivant dont on connait le numéro matricule, le n° 7416, date du 24 mars 1846 et est inscrite le lendemain. La famille a donc été inscrite sur le registre des esclaves de Saint-François en 1846, entre la fin du mois février et probablement le début de mars. 

Numa DECHOSAL est déjà présent en Guadeloupe au moins depuis 1827 où il est marchand à la Pointe-à-Pitre et prévenu de contravention aux lois sur le commerce étranger (séance du Conseil privé de la Guadeloupe du 8 janvier 1828). A son mariage en 1830, il est dit propriétaire.  En 1833 à la naissance de son fils, il est commerçant propriétaire. En 1835, il est marchand propriétaire à la naissance de son autre fils. Il est dit habitant propriétaire en 1843 et son épouse est aussi dite habitante propriétaire en 1845. 

Cette vérification de sa profession m'a permis de découvrir que Numa DECHOSAL et Marie Marguerite MOREAU auraient eu deux filles avant leur union. Marie DECHOSAL est décédée à Baie-Mahault le 16 décembre 1830. Les déclarants sont Louis SAINT VAST, 26 ans, et Amédée LEZEAU, 25 ans, habitants propriétaires à la Désirade.

Elle aurait 18 mois, ce qui pose problème car Louis Prosper LAROCHE est décédé le 19 décembre 1829. L'autre fille est Clémentine DECHOSAL, décédée le 13 décembre 1829, âgée de 5 ans, ce qui laisse plus perplexe encore. A la recherche de l'acte de naissance de Marie DECHOSAL, je trouve l'acte de décès d'un autre enfant, Léon DUCHOSEL, âgé de 3 ans, le 26 janvier 1829. Ces trois décès ont eu lieu à Baie-Mahault.

Je n'ai pas encore repéré leurs naissances mais leurs âges impliquent une venue au monde vers 1824/1825 pour Clémentine, vers 1825/1826 pour Léon et 1827/1828 pour Marie, par conséquent à une époque où Marie Marguerite MOREAU est encore mariée. Ces enfants ont pu être déclarés de mère inconnue pour éviter qu'ils ne portent le nom de son conjoint légitime. Dans l'affirmative, sur quelle commune ? Un rapide coup d'oeil dans l'état civil de Pointe-à-Pitre s'est avéré négatif.

En 1848, Numa DECHOSAL est boulanger. Il est dit marchand et marguillier à son décès à Saint-François le 18 février 1851.  Ses fils Charles Anne Marie Frédéric DECHOSAL (1831-1859) et André Stanislas DECHOSAL (1833-1857) ) sont boulangers à leur décès à Pointe-à-Pitre. Son autre fils Paul Emile DECHOSAL, né en 1835, est décédé en 1860 à Saint-François et est dit sans profession.

Cependant, quand il déclare à Pointe-à-Pitre le 5 décembre 1857 le décès la veille de sa mère, alors marchande domiciliée à Saint-François, il est dit boulanger. Autrement dit à la fois Numa DECHOSAL et ses trois fils ont été boulangers. Or nous avons vu que Pierre Denis SAZAME est devenu ouvrier boulanger puis boulanger.

Gaétan SAZAME doit être né en 1839 à la Désirade car il ne figure pas dans le registre des esclaves de 1840. Son prénom est très rare (Anchoukaj ne donne qu'une poignée de porteurs sous la forme Gaétan pour tous les nouveaux libres inscrits en Guadeloupe). A la Désirade, la seule personne à le porter avant lui, est Gaétan MASTON (1828-1876). Il y a peut-être un lien indirect.

[Les deux seules mentions de Numa DECHOSAL dans les registres des esclaves de la Désirade concernent Arthur, né le 31 décembre 1840 et décédé le 6 juillet 1843, dont la mère, Toussine, était son esclave].

La grand-mère de Gaétan SAZAME est née à Sainte-Anne où ont habité un certain temps les parents de Marie Marguerite MOREAU (qui est d'ailleurs  dite native de Sainte-Anne à son décès). Elle est à Pointe-à-Pitre à la période où cette dernière y réside. Au moins sa fille est présente à la Désirade quand la famille DECHOSAL y habite. Comme les DECHOSAL, ils se retrouvent à Saint-François où Suzanne et Louise SAZAME sont à leur service en 1849. Pierre Denis SAZAME exerce le même métier que les frères DECHOSAL à Pointe-à-Pitre. 

Mon hypothèse serait que Suzanne était esclave de Joseph MOREAU et son épouse à Sainte-Anne puis de leur fille à Pointe-à-Pitre. Il y a probablement des actes notariés pour cette famille car, veuve, elle s'était remariée. Joseph MOREAU est décédé entre 1800 et 1804 (avant le décès de leur fils Louis Jacques MOREAU, né à Sainte-Anne vers 1798 et décédé le 1er brumaire an XIII (23 octobre 1804) à Pointe-à-Pitre. En secondes noces, elle épouse Jean Jacques RENAUD FINETER (et variantes). Je n'ai pas retrouvé cette union  mais elle est antérieure à la naissance d'un fils, Auguste Antoine FINETER, le 21 septembre 1810 à Sainte-Anne.

Le 7 septembre 1819, Marie Françoise FAVREAU, âgée d'environ 46 ans, native de Petite-Canal, marchande domiciliée à Pointe-à-Pitre, décède à Sainte-Anne. Son second conjoint était déjà décédé au moment du mariage de Louis Prosper LAROCHE et Marie Marguerite MOREAU en 1815. Le 11 février 1824 à Pointe-à-Pitre, je découvre la déclaration du décès survenu la veille de "Mr Renaud Bernard Finneter", praticien, âgé de 19 ans, natif de la ville, fils de feu Jacques RENAUD FINNETER et de feue Marie Françoise MOREAU. Et surprise, l'un des déclarants est Numa DECHOSAL, âgé de 24 ans commerçant !

J'avoue ne pas trop savoir si Renaud est un prénom ou une partie du nom de famille. J'ai trouvé l'acte de naissance de Rénaud Bernard FINNETER à Pointe-à-Pitre. Jacques RÉNAUD FINNETER la déclare  le 30 frimaire de l'an XIII (21 décembre 1804). L'enfant est né le 25 du même mois. Il signe "Renaud finneter" et il est indiqué que Marie Marguerite MOREAU, soeur de l'enfant, marraine, a également signé.

Le mariage des parents a eu lieu dans la même ville le 7 messidor de l'an XII (26 juin 1804). Jean Jacques RÉNAUD FINNETER, âgé de 30 ans est habitant. Natif de saint-Pierre de la Martinique, il réside à Pointe-à-Pitre depuis plusieurs années. La même chose est dite pour Marie Françoise FAVEREAU (elle signe favreau veuve moreau), veuve de Joseph Ismaël MOREAU. Il se trouve que Joseph Ismaël MOREAU avait lui-même été précédemment marié, le 24 octobre 1785 à Sainte-Anne, avec Marie Françoise DUBOIS (d'où au moins Marie Françoise MOREAU, baptisée à Sainte-Anne le 26 mars 1787 et née le 28 décembre 1786).

L'ensemble crée une situation familiale assez compliquée pour nécessiter, dans un milieu d'habitants et de négociants, l'établissement d'actes de succession dans lesquels on peut espérer trouver des dénombrements d'esclaves. Le problème reste l'impossibilité de le vérifier puisque absolument rien du notariat n'est accessible en ligne. La recherche s'arrête donc à ce stade.

[Au printemps 1849, la maison de Numa DECHOSAL à la Désirade est occupée par Claude LACROIX, 36 ans, propriétaire, domicilié provisoirement sur l'île, et sa seconde épouse Claire Marie BONNIER DE SAINT-COSME. Le 3 avril, il déclare la naissance de son fils Claude Edouard, né le 25 mars en la maison du citoyen Numa DECHOSAL, sise près le bourg de la Grand'Anse. Claude dit Claudius LACROIX (Morne-à-l'Eau 1813 -Basse-Terre 1891) a plus tard été comptable de la Banque de la Guadeloupe. ]

 

COPYRIGHT DAVID QUENEHERVE

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